Luc 3 et 4
Des 4 évangélistes, LUC est le plus capable d’écrire un « récit ordonné » selon ses
propres mots, sur l’histoire de JESUS. Sans doute parce qu’il est d’origine grecque.
Converti, venu du paganisme, cultivé parce que médecin ( selon la lettre aux Colossiens
4/14 de son compagnon PAUL ), LUC maîtrise bien la langue grecque. Son style est
très personnel quand il rapporte certains épisodes différents des autres Synoptiques:
MARC et MATTHIEU.
« Après s’être informé soigneusement » ( nous dit-il au début de son évangile ) auprès
des « témoins oculaires » de la vie de JESUS, il trace dans la 2° partie de son
ouvrage, appelé LES ACTES DES APÔTRES, l’histoire des origines de celles et ceux qui, à Antioche, seront nommés « chrétiens » pour la première fois vers l’année 44 ?( Actes 11/26 )
L’évangile de LUC, écrit en Grèce, dans les années 80/85 a pour objectif

‘ Le Christ remet l’évangile à LUC
Détail d’un Manuscrit du XI°Siècle fait à l’Abbaye St Sever
copie d’une enluminure du moine espagnol Beatus de Liebana (+798 ?)
dans son‘Commentaire sur l’Apocalypse
d’adresser la « Bonne Nouvelle » à tous ceux qui viennent
du paganisme comme lui.
Ils attendent une autre vision du monde
où la tendresse et la force de
l’amour prévalent sur la violence de la
barbarie et l’injustice de la tyrannie .
LUC veut souligner que la Bonne Nouvelle de JESUS vise en priorité
tous les humbles, les «pauvres »( 4/13 )
« les petits »(10/21), celles et ceux qui sont ou se sentent « perdus »( 15/6-7 ).
Selon DANTE, LUC est « l’historien de
la mansuétude du Christ ».
On lui doit en effet quelques uns des plus beaux récits évangéliques comme
le Fils prodigue (15/11-32) le Bon Samaritain (10/25-37) ou Zachée (19/1-10).
LUC donne une portée universelle à son évangile en présentant JESUS comme
le Sauveur, le Libérateur de tous les humains, sans distinction de condition, de
nationalité ou de race( 4/18-27 ).
S’il s’adresse d’abord aux hommes et aux femmes qui sont loin ou «en dehors»,
il ne faut pas s’étonner de la place importante qu’il réserve aux femmes
et aux enfants. Ceux-ci sont marginalisés sinon méprisés par beaucoup de
sociétés de son temps.
En langage moderne, LUC apparaît comme le plus « féministe » des 4 évangélistes,
puisqu’il prend soin de dresser une liste des femmes qui suivent JESUS. ( 8/3 )
Avec MATTHIEU et plus que lui, LUC nous rapporte les récits des enfances de
JEAN-BAPTISTE et de JESUS. Ils sont écrits dans un genre littéraire dont le symbolisme
poétique est tissé de nombreuses citations prophétiques de l’Ancien Testament.
Et il s’inspire de récits bibliques comme ceux qui racontent les naissances de
personnages tels qu’ ISAAC ou SAMUEL.
Ajoutons deux autres particularités de cet évangile. D’abord l’auteur « insiste sur la
grande montée de Jésus vers Jérusalem: c’est là qu’un prophète doit mourir »
( P. de Beaumont dans « Le Nouveau Testament » Fayard/Mame )
Enfin, pour LUC, JESUS est un prophète rempli de l’Esprit Saint, uni dans une
vie intime avec Son Père. C’est pour cela qu’il souligne la nécessité de la prière
pour vivre:
« Si donc, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants,
combien plus le PERE du ciel donnera-t-IL l’ESPRIT SAINT
à ceux qui Le LUI demandent.» ( Lc 11/13 )
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