Marc 93 et 94
MARC 14/43-52
( Mt. 26/47-56, Lc. 22/47-53,
Jn. 18/2-11 )
Et aussitôt, comme Il parlait encore,
JUDAS, l’un des douze survient et avec lui une bande armée d’épées et de bâtons, envoyée par les grands prêtres, les docteurs de la Loi et les chefs du peuple.
Celui qui Le livrait avait convenu avec eux un signal :
« Celui à qui je donnerai un baiser avait-il dit « c’est Lui : arrêtez-Le et emmenez-Le sous bonne garde »
Sitôt arrivé, il s’approcha donc de JÉSUS et Lui dit: « Rabbi », puis il Lui donna un baiser.
Alors les autres mirent la main sur Lui et L’arrêtèrent.
Or l’un des assistants, tirant l’épée, frappa le serviteur du Grand Prêtre et lui trancha l’oreille.
S’adressant à eux, JÉSUS leur dit: « Suis -je donc un brigand pour que vous soyez venus armés d’épées et de bâtons pour me saisir ? Tous les jours j’étais parmi vous,enseignant dans le temple et vous ne m’ avez pas arrêté ! Mais c’est pour que les Écritures s’ accomplissent. »
Et Le laissant là, les disciples prirent tous la fuite.
Un jeune homme Le suivait, n’ayant sur le corps qu’un drap. On l’arrêta. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu.
Selon la Tradition orale des premiers siècles, le dernier détail concernant le jeune homme vêtu d’un drap, serait la signature de l’auteur parce qu’il n’est mentionné que dans cet évangile.
Il s’agirait peut-être (?) de celui qui sera appelé MARC, plus tard.
Il aurait donc été témoin de cette scène dramatique dans le jardin de Gethsémani sur le mont des Oliviers.
Abandonné par tous les siens, JÉSUS est cette fois bien seul entre les mains de Ses adversaires. Il ne leur oppose que Sa dignité d’homme aux mains nues et la non-violence d’un innocent.
Dernière remarque : l’allusion qu’aurait faite JÉSUS à l’accomplissement des Écritures semble plutôt relever d’un enseignement catéchétique de MARC à ses lecteurs étrangers au Judaïsme.
« Si l’homme ne change pas, qu’il affûte toujours son épée… qu’il prépare des engins de mort… sa violence lui retombera sur la tête. »
PSAUME 7/13,17
« La violence a coutume d’engendrer la violence. »
ESCHYLE 525-456 av. JC Agamemnon 458
« La sagesse n’a pas besoin de la violence. »
Léon TOLSTOÏ (1828-1910)Guerre et Paix1865/69 trad. Mongault éd. Gallimard – 1948
« La non-violence sous sa forme active consiste en une bienveillance envers tout ce qui existe…
Elle est un état de perfection.
C’est un but vers lequel l’humanité entière progresse, bien qu’inconsciemment. »
GANDHI ( 1869-1948 ) La jeune Inde -1924
« La solitude de Jésus au moment de sa Passion est symbolique d’une solitude radicale : durant toute son existence ( terrestre ), ses amis comme ses ennemis eurent du mal à comprendre qui il était. »
J. DELORME ( 1920-2005 ) exégète Passion et Résurrection Aujourd’hui la Bible’ p. 168 T. 8