Luc 33 et 34
LUC 7/11-17
JESUS se rendit ensuite dans la ville de NAÏM.
Ses disciples et une foule nombreuse cheminaient avec Lui.
Comme Il atteignait la porte de la cité, on portait un mort en terre. C’était un fils unique dont la mère était veuve.
Une foule considérable de la ville l’accompagnait.
En la voyant, le Seigneur fut ému de compassion et lui dit:
« Ne pleure pas ! »
Puis s’approchant, Il toucha le cercueil. Les porteurs s’arrêtèrent.
Il dit alors: « Jeune homme, je te l’ordonne, lève- toi ! »
Alors le mort s’assit et se mit à parler.
Et JESUS le rendit à sa mère.
« Résurrection du fils de la veuve de Naïm »
détail – J.B. WICAR ( 1762 – 1834 )
LILLE
Tous furent saisis de crainte et ils glorifièrent Dieu en disant :
« Un grand prophète a surgi parmi nous et Dieu a visité son peuple. »
Et ce propos se répandit à son sujet dans la Judée entière et dans tout le pays d’alentour.
« Quand je pense à lui, mes entrailles frémissent en moi, pour lui déborde ma tendresse. »
Le prophète JEREMIE 31/20 ( VII° S.av. JC. )
« Sans un cœur qui compatit à autrui, on n’est pas humain…Un cœur qui compatit est le germe du sens de l’humain. »
MENCIUS ( IV° Siècle av. JC. - Chine )
«Portrait du Christ »
REMBRANDT – BERLIN
vers 1650 – détail
« Nous avons pour père le même et unique créateur et de ce fait les facultés divines que nous recelons en nous sont infinies.
Manquer à un seul être humain, c’est manquer à ses facultés divines et par là faire tort, non seulement à cet être, mais avec lui au monde entier. »
GANDHI ( 1869-1948) Autobiographie
«Tournés vers l’intérieur, les disciples d’une voie spirituelle authentique convergent tous vers le même point parce que, quelle que soit la vie empruntée, la paix véritable est toujours la paix et la compassion véritable est toujours la compassion. »
Éric EDELMANN ( XX°/XXI°S.) op. cité p. 50
«Seul Dieu a le droit de me réveiller»
Éric-Emmanuel SCHMITT XX°/XXI°S. Oscar et la dame rose – 2002– Albin Michel
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La concision ( presque johannique ) de ce récit magnifique accentue la force émotionnelle de la scène. Elle n’est rapportée que par LUC. Il n’emploie que trois fois le verbe grec ( esplagkhnisté ) qui signifie littéralement : « pris aux entrailles ».
C’est une des preuves de sa très grande sensibilité à l’attitude compatissante de JESUS face à toutes les détresses humaines. Il s’agit ici d’un des rares miracles où Il prend l’initiative. Pour la première fois, après l’annonce des Anges à BETHLEEM ( cf. Luc 2/11 ) l’évangéliste applique à JESUS le titre de SEIGNEUR, jusqu’ici réservé à DIEU seul, dans la tradition juive.
Dans sa « catéchèse » aux premiers chrétiens, LUC souligne ainsi que JESUS est le Maître de la vie et que la puissance de Son Amour est plus forte que la mort.
Remarquons enfin que LUC utilise une formule très biblique pour exprimer les louanges que les témoins de la scène adressent à Dieu .