ÉPILOGUE 1

Posté by Jean Cote on 12/06/2013 in Epilogue

Pour conclure cette recherche des liens entre Paroles de Jésus et Paroles d’Auteurs
à travers plus de 20 siècles, je citerai surtout trois ouvrages qui m’ont particulièrement aidé dans mon travail :
- D’abord le livre JESUS ’ (1998 ) de celui qui fut mon maître :
Charles PERROT, exégète, ancien professeur à l’Institut Catholique de Paris et spécialiste de l’historicité de Jésus. Lisons le avec sa permission : « Actuellement 88 fragments sur papyrus du Nouveau Testament, dont certains remontent à 125 de notre ère, 247 manuscrits grecs en lettres majuscules ( dites onciales ) et près de 2770 manuscrits grecs en minuscules ( cursives ) sont dispersés dans les grandes bibliothèques internationales… Par ailleurs, existent en d’autres langues anciennes : latin, syriaque, copte et arménien, de nombreuses versions ( on peut citer la Peshitta, en araméen, langue maternelle de JÉSUS, parlée encore dans certains villages du Nord-Ouest de la Syrie ) d’où près de 5000 témoins manuscrits en comptant les anciens lectionnaires liturgiques…  La situation manuscrite est donc meilleure que celle des auteurs de l’Antiquité comme PLATON, TACITE et d’autres. Certes les variantes entre les manuscrits sont nombreuses, plus de 150000, mais d’importance souvent minime, surtout des fautes d’orthographe. Un travail attentif de paléographie ( étude des écritures anciennes ) et de critique textuelle permet actuellement aux spécialistes de remonter assez souvent aux 2 ou 3 formes du Nouveau Testament qui circulaient entre 100 et 200 de notre ère, en divers lieux du bassin méditerranéen.
A partir de là, il est possible de désigner avec une réelle certitude, l’état des originaux, permettant de situer la figure de JÉSUS, sur une base manuscrite solide.»  p. 13 op. cité 1998 – P.U.F.
Deuxième ouvrage :  ‘JESUS ’ (1996 ) de Jacques DUQUESNE
« Nous ne disposons jamais, écrit-il, des originaux des écrits de l’Antiquité, seulement de copies des copies. Mais les copies des évangiles sont plus anciennes que la plupart des autres ; les plus anciens de ceux-ci datent au plus tôt du VIII° S. alors que pour les évangiles, ils sont du IV°S. L’écriture des évangiles et les copies entières dont nous disposons ne sont séparées que de trois bons siècles. Autrement dit ces textes nous sont parvenus dans un bien meilleur état que nombre d’œuvres littéraires, religieuses ou philosophiques de l’Antiquité. Quatre siècles séparent VIRGILE ( 70-19 av. JC ) des plus anciens manuscrits de son œuvre. Treize siècles pour PLATON ( 428-348 av. JC ) et Seize siècles pour EURIPIDE (480-406 av. JC)

En 1925, la découverte dans un désert égyptien « d’un papyrus comprenant des extraits des évangiles :
comme le papyrus de BODMER, daté du début du III° Siècle ou encore mieux :
le manuscrit de RYLANDS ( dit P. 52 ) qui est conservé à Manchester ( R.U. ) datant d’avant 150, contenant des versets de l’évangile de JEAN, confirme la validité des textes dont nous disposions ». p. 259 op.cité 1996, éd. Desclée de Brouwer
Ce document montre qu’entre l’ original ( autour des années 90/95 ) et cette
copie, il n’ y a eu qu’ à peine 30 ans .
Enfin :  ‘LES VRAIES PAROLES DE JÉSUS’ de Jean-Claude BARREAU (1999)
Voici ce qu’il écrit: « Aujourd’hui les exégètes savent distinguer dans les textes du Nouveau Testament, les paroles ( logia en grec ) propres au Maître… des ajouts postérieurs. Ainsi les techniciens peuvent-ils en radiographiant des tableaux de peintres illustres, distinguer les traits originaux des couches de peinture suivantes » Et l’auteur donne 3 principes essentiels pour distinguer les vraies paroles de JÉSUS.

  • « Le premier c’est le principe de la différence  : principe essentiel de l’exégèse. Une parole est certainement de JESUS, quand elle est différente de la mentalité des rédacteurs chrétiens des années 50 de notre ère, tout autant que celle des contemporains du CHRIST en 28,29,30… Ainsi toutes les paroles de JÉSUS qui s’en prennent aux rites de pureté alimentaire ou au repos du Sabbat sont à l’évidence authentiques.  »
  • « Le second principe est celui de la vraisemblance » qui tient compte du genre littéraire, du langage rabbinique, du style avec les images et les mots de l’Ancien Testament, des détails vus et retenus par les témoins comme :
    «  et JÉSUS pleura  » devant le tombeau de son ami Lazare. De même, les paroles contenant des mots araméens tels que «  Talitha koum ou Ephphata  » sont probablement authentiques. Ces mots sont souvent traduits par les évangélistes.
  • « Le troisième principe est celui de la ressemblance, en sens inverse du premier « . Le style de JÉSUS permet de reconnaître ses mots favoris, son goût du paradoxe, de l’interrogation, la fulgurance géniale de certaines répliques comme «  Que celui qui est sans péché, lui jette en premier une pierre «  ou   »Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.  » Jean-Claude BARREAU ajoute: «  Les exégètes disposent aussi des découvertes archéologiques, des travaux menés sur le terrain comme les fouilles de Sion ou la découverte des manuscrits de la Mer Morte… Ils peuvent croiser leurs connaissances avec l’Histoire générale ou avec des sources non-chrétiennes  » conclut l’auteur – op. cité pp. 155 & sv. – 1999 éd. Albin Michel

D’autres recherches au Proche-Orient continuent à alimenter le travail exégétique sur la transmission des textes, notamment ceux des 27 livres qui constituent le Nouveau Testament et qui sont essentiels pour les chrétiens. Depuis 1890, une centaine de très anciens fragments de ce Nouveau Testament ont été trouvés sur papyrus en Égypte.
Mais avant de présenter les plus anciens manuscrits, je citerai les principales et les plus anciennes

SOURCES NON CHRÉTIENNES, connues à ce jour.

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