Marc 85 et 86
MARC 14/10,11 & 17-21
( Mt. 26/14-16 & 26/20-25,
Lc. 22/3-6, Jn. 13/21-30 )
JUDAS Iscariote, l’un des douze, s’en alla auprès des grands prêtres pour Le leur livrer.
Ceux-ci s’en réjouirent et promirent de lui donner de l’argent…
Et il cherchait une occasion favorable pour Le livrer…
Le soir venu, ( JÉSUS ) arrive avec ses disciples et tandis qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, Il dit:
« Oui Je vous l’assure, l’un de vous va me livrer, un qui mange avec moi. »
Attristés, ils se mirent à Lui demander l’un après l’autre:
« Serait-ce moi ? »
- « C’est l’un des douze qui met avec moi la main dans le même plat ! Le Fils de l’Homme s’en va selon ce qu’il est écrit de Lui, mais malheur à celui par qui le Fils de l’Homme est livré !
Mieux eut valu pour lui de ne pas être né. »

« Alexamenos adore Dieu »
Ce graffiti grossier et blasphématoire montre le Christ avec une tête d’âne… C’est la première image connue de la crucifixion. Elle a été découverte à Rome au Mont Palatin au XX°S. et date du III°S.
Alexamenos était sans doute un esclave, moqué parce que chrétien.
Le Christ en croix n’apparaîtra qu’au IV° Siècle car jusqu’à cette époque, la croix a symbolisé un supplice honteux et infâme réservé aux criminels.
‘ Même mon ami intime, celui en qui j’avais confiance et qui partageait mon pain a haussé son talon contre moi’
PSAUME 41/10
« J’ai connu des traîtres parmi les confidents les plus intimes »
Muslah– al Din SAADI (vers 1200-1291 Perse ) Le verger 1257 - tr. 1880 Bardier de Meynard éd. Leroux
« Le malheur le plus insupportable c’est quand on devient
injuste soi-même, vil et mauvais, qu’on en a conscience, qu’on va jusqu’à se le reprocher et qu’on ne peut le surmonter. »
F.DOSTOIEVSKI (1821-1881)
Correspondance à sa femme Maria Dimitravna
« Chacun de nous est tour à tour, de quelque manière,
un criminel ou un saint. »
G. BERNANOS ( 1888–1948 )
Sous le soleil de Satan - 1926 ch. 4 éd. Plon
La manière anxieuse et empressée des disciples d’interroger JÉSUS :
‘Serait-ce moi ?’ montre que tous se sentaient capables de trahir.
Ce qui semble insinuer qu’en tout être humain, il y a un Judas qui sommeille.
Les circonstances ( attente déçue d’un Messie politique, responsabilité de trésorier du groupe des douze, penchant vers l’argent ?…) ont amené JUDAS à choisir la trahison.
Nous touchons ici au mystère insondable de l’âme humaine.
Ami de JÉSUS, on peut devenir un démon quand le sentiment de sa propre petitesse prend le pas sur la grandeur de l’amour de Dieu et la rend insupportable.
Si l’on met à part les détresses dues à la maladie, au handicap ou à la solitude, quand l’intérêt personnel et l’orgueil brisé prennent le dessus, ils ne permettent plus de croire à la force d’un amour libérateur.
Alors, ils peuvent aller jusqu’au désespoir : porte du suicide…
« Si ton cœur te condamne
Dieu est plus grand que ton cœur . »
(1° Lettre de JEAN 3/20)