Marc 87 et 88

MARC  14/22-25    

( Mt. 26/26-29,  Lc. 22/15-20 -  

       1 Cor. 11/23-25  )

Et tandis qu’ils mangeaient,

Il prit du pain, dit la bénédiction, le rompit, le leur donna et  dit : 

« Prenez,

ceci  est  mon  corps »

Puis, prenant une coupe, Il rendit grâces, la leur donna,

ils en burent tous. Et  Il  leur dit:

 « Ceci  est  mon  sang,          le  sang    de    l ‘Alliance,  

qui  va  être  répandu  pour  une  multitude .

Oui,  je  vous  l’assure,  je  ne  boirai  plus  du  fruit  de  la vigne  jusqu’au  jour où  je  boirai  le  vin  nouveau  dans le  Royaume  de Dieu. »

Quoi de plus humain qu’un repas et en plus un repas de fête  ?

En célébrant le rite du repas pascal Juif, JÉSUS  invente le repas de la Nouvelle Alliance entre Dieu et l‘Humanité.

Et cela se passe autour d’une table : Dieu entre au cœur de l’intimité humaine.

Pour un être vivant, qu’est-ce qui devient plus lui-même que la nourriture qu’il mange et qu’il boit ?

Se donner sous des apparences humaines, sous les signes du pain et du vin aux êtres humains de tous les temps et de toute la terre, c’est la trouvaille simple et géniale de Jésus.

Elle manifeste l’union intime, profonde entre Dieu et chaque être humain.

En définitive on peut remarquer que dans l’évangile, beaucoup de choses importantes se déroulent autour d’une table…

Remarquons enfin que l’expression « rendit grâces » est la traduction du verbe grec:  eucharisteô

qui  a  donné  le  mot 

E u c h a r i s t i e

( reconnaissance ou action de grâces ) sens essentiel et souvent oublié de ce que les Catholiques appellent : la Messe. 

détail « La Cène » 1618
Frans POURBUS le Jeune (1569-1622) – Le Louvre

« Melchisédech, roi de  Shalem,  apporta du pain et du vin. »

Livre de la GENÈSE    14/1

« Tu prépares pour moi une table… ma coupe déborde »

PSAUME    23/5

« L’homme tire son pain de la terre et le vin qui réjouit son cœur. »

PSAUME   104/14-15

‘Les mystères les plus profonds résident dans les objets naturels les plus simples que l’esprit spéculatif et rêveur foule aux pieds’.

Ludwig FEUERBACH  (1804-1872)  Critique de l’anti-Hegel  1844

« Je parlais des visages de Dieu, j’oubliais le plus simple, le plus abstrait et le plus concret,celui detous les jours, celui du Pain et du Vin.»

H.G.CLOUZOT ( 1907-1977 ) Cinéaste  Pour vous qui est Jésus-Christ -éd.Cerf1970                                                                                                                                                           

‘( Jésus) un Dieu faible comme les mots, simple comme le pain et le vin‘ 

 Jean SULIVAN ( 1913-1980 ) 

détail de « La Cène »
de FRA ANGELICO (1436 ) Florence