Marc 95 et 96
MARC 14/53-65
(Mt.26/57-68, Lc.22/54,63-71,
Jn. 18/15-16,18 )
Ils emmenèrent JESUS chez le Grand Prêtre et tous les grands prêtres, les anciens et les docteurs de la Loi se rassemblèrent.
PIERRE L’avait suivi de loin jusqu’à l’intérieur du palais du Grand Prêtre et assis avec les valets, il se chauffait à la flambée.
Or les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchaient un témoignage contre JÉSUS pour le faire mourir et ils n’en trouvaient pas car plusieurs déposaient de faux témoignages contre Lui mais ils ne concordaient pas…
Se levant alors au milieu de l’assemblée, le Grand Prêtre interrogea
JÉSUS : « Tu ne réponds rien à ce que ces gens disent contre Toi ? »
Mais Lui Se tut et ne répondit pas…
De nouveau le Grand Prêtre l’interrogea :
« Es-Tu le Christ, le Fils du béni ? »
« Je le suis et vous verrez le Fils de l’Homme siéger à la droite de la Puissance et venir sur les nuées du ciel . »
Alors le Grand Prêtre déchira ses tuniques et dit:
« Qu’avons nous encore besoin de témoins ?
Vous avez entendu le blasphème ? Quel est votre avis? »
Tous Le condamnèrent: ‘Il mérite la mort.’
Quelques uns crachèrent sur Lui et Lui dirent:
‘Fais le prophète !’ et les gardes Lui donnèrent des gifles...
« La condition souveraine du savoir est le silence »
Abd ALLAH IBN MUQAFFA vers 721-757 Khalila et Dimna - trad. Miquel 1957
« C’est ouvrir une digue que d’entamer un procès »
Livre des PROVERBES 17/14
« KAFKA ou DOSTOÏEVSKI présentent la condition humaine sous forme de procès : l’évangile, déjà, présentait ainsi la condition de l’Homme -Dieu.
On peut lire l’évangile comme le récit d’un procès :
celui que les hommes se font sans cesse entre eux,
celui que les hommes font à Dieu jusqu’à le condamner à mort après L’avoir reconnu ou faute de L’avoir reconnu ».
Xavier de CHALENDAR (XX°S.)
Le procès de JÉSUS »Aujourd’hui la Bible » T. 8 p. 388 – 1982
« Sur la justice humaine, plane souvent l’ombre d’une vengeance.»
Anonyme du XXI° Siècle
De bonne heure, devant toutes les autorités du peuple Juif, Jésus comparait.
Il refuse d’abord de répondre à de faux témoignages qui ne concordent pas.Il n’a jamais dit: ‘Je détruirai ce Temple’ mais « détruisez ce Temple, je le rebâtirai ».
Son message spirituel a été tronqué.
Au Grand prêtre Il répond à la question essentielle sur ce qu’Il est, parce que ce n’est plus un piège. Pour exprimer comment Il se manifestera un jour, Il emprunte les expressions du Prophète DANIEL ( 7/13 ) comme le Fils de l’Homme (c’est à dire l’Homme- type à caractère divin) Cette prétention divine, inconcevable pour le Grand prêtre et son entourage, constitue le blasphème qui Le condamne religieusement. Mais le Sanhédrin n’avait pas le pouvoir de Le condamner à mort.
Hélas, de fausses interprétations ont transformé peu à peu cette condamnation en déicide ( chose totalement étrangère aux Juifs de ce temps. Ils ne pouvaient en avoir conscience ). Puis apparurent des réactions anti-judaïques chez les premiers chrétiens, persécutés par leurs coreligionnaires juifs parce qu’ils étaient partisans de Jésus le Nazaréen ( Actes 6/14 ). Ensuite, au cours des siècles, ces réactions, devenues indélébiles, ont mué malheureusement en anti-sémitisme pour d’autres raisons non religieuses.