Marc 95 et 96

Posté by Jean Cote on 17/10/2013 in Marc

 

MARC  14/53-65 

(Mt.26/57-68, Lc.22/54,63-71,

 Jn. 18/15-16,18 )

Ils emmenèrent  JESUS chez le Grand Prêtre et tous les grands prêtres, les anciens et les docteurs de la Loi se rassemblèrent.

PIERRE L’avait suivi de loin jusqu’à l’intérieur du palais du Grand Prêtre et assis avec les valets, il se chauffait à la flambée.

Or les grands prêtres et tout le Sanhédrin cherchaient un témoignage contre JÉSUS pour le faire mourir et ils n’en trouvaient pas  car plusieurs déposaient de  faux  témoignages contre Lui mais  ils ne concordaient pas…                                                                                                       

Se levant alors au milieu de l’assemblée, le Grand  Prêtre  interrogea

JÉSUS : « Tu ne réponds rien à ce que ces gens disent contre Toi ? »

Mais Lui Se tut et ne répondit pas…

De nouveau le Grand Prêtre l’interrogea :

« Es-Tu le Christ, le Fils du béni ? »

« Je  le  suis  et vous  verrez  le  Fils  de  l’Homme  siéger  à  la  droite  de  la  Puissance  et  venir  sur  les  nuées   du  ciel . »  

Alors le Grand Prêtre déchira ses tuniques et dit:

« Qu’avons nous encore besoin de témoins ?

Vous avez entendu le blasphème ? Quel est votre avis? »

Tous Le condamnèrent: ‘Il mérite la mort.’

Quelques uns crachèrent sur Lui et Lui dirent:

‘Fais le prophète !’ et les gardes Lui donnèrent des gifles...

 

 

 

 

 

 

« La condition souveraine du savoir est le silence »

Abd ALLAH IBN MUQAFFA vers 721-757   Khalila et Dimna  - trad. Miquel 1957

 

« C’est ouvrir une digue que d’entamer un  procès »

Livre des PROVERBES    17/14

                      

                                                                                                 

 

« KAFKA ou DOSTOÏEVSKI présentent la condition humaine sous  forme de procès : l’évangile, déjà, présentait ainsi la condition de l’Homme -Dieu.

On peut  lire l’évangile comme le récit d’un procès :

celui que les hommes se font sans cesse entre eux,

celui que les hommes font à Dieu  jusqu’à  le condamner à mort  après L’avoir reconnu ou faute de L’avoir reconnu ».

Xavier de CHALENDAR (XX°S.)        

Le procès de JÉSUS  »Aujourd’hui la Bible » T. 8 p. 388 – 1982

                                                    

                                                                                                    

 

« Sur  la  justice  humaine,  plane  souvent  l’ombre  d’une  vengeance.»

Anonyme du XXI° Siècle

 

détail « Le Christ devant Pilate » DUCCIO  di  BUONINSEGNA  1308

détail « Le Christ devant Pilate » DUCCIO di BUONINSEGNA 1308

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


De bonne heure, devant toutes les autorités du peuple Juif, Jésus comparait.

Il refuse d’abord de répondre à de faux témoignages qui ne concordent pas.Il n’a jamais dit: Je détruirai ce Temple’ mais « détruisez ce Temple, je le rebâtirai ». 

Son message spirituel a été tronqué.

Au Grand prêtre Il répond à la question essentielle sur ce qu’Il est, parce que ce n’est plus un piège. Pour exprimer comment Il se manifestera un jour, Il emprunte les expressions du Prophète DANIEL ( 7/13 ) comme le Fils de l’Homme (c’est à dire l’Homme- type  à caractère divin) Cette prétention divine, inconcevable pour le Grand prêtre et son entourage, constitue le blasphème qui Le condamne religieusement. Mais le Sanhédrin n’avait pas le pouvoir de Le condamner à mort.

Hélas, de fausses interprétations ont transformé peu à peu cette condamnation en déicide ( chose totalement étrangère aux Juifs de ce temps. Ils ne pouvaient en avoir conscience ). Puis apparurent des réactions anti-judaïques chez les premiers chrétiens, persécutés par leurs coreligionnaires juifs parce qu’ils étaient partisans de Jésus le Nazaréen ( Actes 6/14 ).  Ensuite, au cours des siècles, ces réactions,  devenues  indélébiles,  ont mué malheureusement en anti-sémitisme pour d’autres raisons non religieuses.

 

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