Marc 99 et 100

Posté by Jean Cote on 17/10/2013 in Marc

 

MARC     15/1-15

 (Mt.27/1-2,11-26,Lc. 22/1-5,13-25,

   Jn. 18/28,19/1,4-6 )

Et aussitôt, le matin, les grands prêtres préparèrent un conseil avec les Anciens,les docteurs de la Loi et tout le Sanhédrin.

Ils firent ligoter JESUS, ils L’emmenèrent et Le livrèrent à PILATE.

Il L’interrogea:Tu es le roi des Juifs? 

JESUS lui répondit : « Tu le dis  »

Et les grands prêtres multiplièrent les accusations contre Lui.

PILATE L’interrogea de nouveau :

« Tu ne réponds rien ? Vois tout ce dont ils T’accusent ! »

 Mais JESUS ne répondit plus rien, si bien que PILATE fut très étonné. A chaque fête, il relâchait un prisonnier que la foule demandait. Or il y avait en prison le nommé BARABBAS, détenu avec les émeutiers qui avaient commis un meurtre… La foule étant montée, se mit à réclamer ce qu’on avait coutume de lui accorder. PILATE leur répondit: « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » Il voyait bien que c’était par jalousie que les grands prêtres L’avaient livré. Mais ceux-ci excitèrent la foule pour qu’on relâche plutôt BARABBAS.

« Que ferai-je de celui que vous dites le roi des Juifs ? »-

« Crucifie-le » crièrent-ils.-

« Qu’a-t-il fait de mal ? »

Ils crièrent de plus en plus fort

« Crucifie-le »

PILATE voulant  les  satisfaire,  leur  relâcha  BARABBAS  et,  après  avoir  fait  flageller  JESUS,  Le livra

pour être crucifié

 

« Flagellation de Jésus »      RUBENS 1577-1640     détail 1614  GAND

« Flagellation de Jésus »
RUBENS 1577-1640
détail 1614 GAND

 

 

 

« Oh !  Vous  tous  qui  passez  sur  le  chemin,  regardez   et  voyez :

y – a – t – il  une  douleur  plus  douloureuse  que  celle  dont  je  souffre? »

Livre des Lamentations 1/1(VI° S.av. J.C.)

 

      « Tête de Christ en croix »         1939 - G.H.ROUAULT                détail   -  PARIS

« Tête de Christ en croix »
1939 – G.H.ROUAULT- détail – Paris

 

 

« La crucifixion est le plus cruel et le plus horrible des supplices »

CICERON ( 106-43 av. JC.) In Verrem

                                                                          

« Le langage de la croix est folie pour ceux qui se perdent  mais  pour ceux  qui se sauvent il est puissance de Dieu…

Où est-il le raisonneur de ce siècle ?

Alors que les Juifs demandent des signes et que les grecs sont en quête de sagesse,  nous  proclamons  nous,  un  Christ  crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens.… car  ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. »

PAUL de Tarse    1° Siècle   I° Lettre aux Corinthiens   1/18, 20-25 

 

« Le Christ, ce sont les hommes qui L’ont laissé sur la croix. Idolâtrer une statue, une image : cela les arrange bien le dimanche à la messe, histoire de gagner leur paradis »

RENE,  sans abri  (réflexion rapportée par Théodore  MONOD  1902-2001)Le Chercheur d’Absolu 1997 – éd. Le Cherche Midi

                                                       

« Au XX°Siècle … la représentation  de  la  Croix  devient chez certains une manière  de  symboliser  la  détresse  du  monde  et   la  défiguration de l’homme torturé, humilié, déporté, massacré, victime innombrable de la barbarie. Le Christ  torturé et mis à mort se transforme en figure de la souffrance universelle. »

Anne-Marie PELLETIER  XX°/XXI°S. Lectures bibliques2001 éd. Cerf                                                                                                                                                                                                                 

 

 

 

 

 

 

 

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Plus court que chez les autres  évangélistes, ce récit du procès de JESUS nous en livre pourtant l’essentiel.

En  étonnant  PILATE, le silence assourdissant de l’Accusé,  montre  la  dignité   de  JESUS  et  Sa liberté  face  au  mensongeSon  choix  n’est  pas  la puissance mais l’amour de l’Innocent. Il ne  cherche pas à  en  imposer à l’adversaire. Il sait que les jeux sont  faits.

Le  motif  religieux  de  Sa  condamnation  est  devenu politique devant PILATE.  On sent bien la réticence de ce gouverneur romain. Il ne veut pas entrer dans le jeu des grands prêtres qui excitent la foule pour faire condamner le ‘blasphémateur’. Pour ce ‘fauteur de troubles’ PILATE ne retient  qu’une accusation politique : JESUS  est  dit  « roi des Juifs. »  Ce sera le motif  de Sa condamnation écrite sur la croix. Par faiblesse mais surtout par calcul  pour ne pas s’attirer d’ennuis politiques, PILATE cède face à une foule surexcitée et injuste. Il  aggrave  la  peine  en faisant flageller JESUS selon la coutume juive: 39 coups de fouets pendant que le juge le plus ancien récite un passage du Livre du Deutéronome. 

 

 

 

 

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