Marc 99 et 100
MARC 15/1-15
(Mt.27/1-2,11-26,Lc. 22/1-5,13-25,
Jn. 18/28,19/1,4-6 )
Et aussitôt, le matin, les grands prêtres préparèrent un conseil avec les Anciens,les docteurs de la Loi et tout le Sanhédrin.
Ils firent ligoter JESUS, ils L’emmenèrent et Le livrèrent à PILATE.
Il L’interrogea:Tu es le roi des Juifs?
JESUS lui répondit : « Tu le dis »
Et les grands prêtres multiplièrent les accusations contre Lui.
PILATE L’interrogea de nouveau :
« Tu ne réponds rien ? Vois tout ce dont ils T’accusent ! »
Mais JESUS ne répondit plus rien, si bien que PILATE fut très étonné. A chaque fête, il relâchait un prisonnier que la foule demandait. Or il y avait en prison le nommé BARABBAS, détenu avec les émeutiers qui avaient commis un meurtre… La foule étant montée, se mit à réclamer ce qu’on avait coutume de lui accorder. PILATE leur répondit: « Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? » Il voyait bien que c’était par jalousie que les grands prêtres L’avaient livré. Mais ceux-ci excitèrent la foule pour qu’on relâche plutôt BARABBAS.
« Que ferai-je de celui que vous dites le roi des Juifs ? »-
« Crucifie-le » crièrent-ils.-
« Qu’a-t-il fait de mal ? »
Ils crièrent de plus en plus fort
« Crucifie-le »
PILATE voulant les satisfaire, leur relâcha BARABBAS et, après avoir fait flageller JESUS, Le livra
pour être crucifié
« Oh ! Vous tous qui passez sur le chemin, regardez et voyez :
y – a – t – il une douleur plus douloureuse que celle dont je souffre? »
Livre des Lamentations 1/1(VI° S.av. J.C.)
« La crucifixion est le plus cruel et le plus horrible des supplices »
CICERON ( 106-43 av. JC.) In Verrem
« Le langage de la croix est folie pour ceux qui se perdent mais pour ceux qui se sauvent il est puissance de Dieu…
Où est-il le raisonneur de ce siècle ?
Alors que les Juifs demandent des signes et que les grecs sont en quête de sagesse, nous proclamons nous, un Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens.… car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. »
PAUL de Tarse 1° Siècle I° Lettre aux Corinthiens 1/18, 20-25
« Le Christ, ce sont les hommes qui L’ont laissé sur la croix. Idolâtrer une statue, une image : cela les arrange bien le dimanche à la messe, histoire de gagner leur paradis »
RENE, sans abri (réflexion rapportée par Théodore MONOD 1902-2001)Le Chercheur d’Absolu 1997 – éd. Le Cherche Midi
« Au XX°Siècle … la représentation de la Croix devient chez certains une manière de symboliser la détresse du monde et la défiguration de l’homme torturé, humilié, déporté, massacré, victime innombrable de la barbarie. Le Christ torturé et mis à mort se transforme en figure de la souffrance universelle. »
Anne-Marie PELLETIER XX°/XXI°S. Lectures bibliques – 2001 éd. Cerf
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Plus court que chez les autres évangélistes, ce récit du procès de JESUS nous en livre pourtant l’essentiel.
En étonnant PILATE, le silence assourdissant de l’Accusé, montre la dignité de JESUS et Sa liberté face au mensonge. Son choix n’est pas la puissance mais l’amour de l’Innocent. Il ne cherche pas à en imposer à l’adversaire. Il sait que les jeux sont faits.
Le motif religieux de Sa condamnation est devenu politique devant PILATE. On sent bien la réticence de ce gouverneur romain. Il ne veut pas entrer dans le jeu des grands prêtres qui excitent la foule pour faire condamner le ‘blasphémateur’. Pour ce ‘fauteur de troubles’ PILATE ne retient qu’une accusation politique : JESUS est dit « roi des Juifs. » Ce sera le motif de Sa condamnation écrite sur la croix. Par faiblesse mais surtout par calcul pour ne pas s’attirer d’ennuis politiques, PILATE cède face à une foule surexcitée et injuste. Il aggrave la peine en faisant flageller JESUS selon la coutume juive: 39 coups de fouets pendant que le juge le plus ancien récite un passage du Livre du Deutéronome.