Luc 7 et 8
LUC 1/26-38
Le sixième mois, l’Ange GABRIEL fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée NAZARETH à une jeune vierge, fiancée à un homme du nom de JOSEPH, de la maison de DAVID et le nom de la jeune fille était MARIE.
Il entra chez elle et lui dit:
« Réjouis-toi, favorisée ( par Dieu ) le Seigneur est avec toi. »
A ces mots, elle fut très troublée et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.L’Ange lui dit alors:
« Sois sans crainte, MARIE, tu as la faveur de Dieu !
Tu vas être enceinte et enfanter un fils que tu nommeras JESUS.
Il sera grand et sera appelé le Fils du Très Haut. Le Seigneur Lui donnera le Trône de DAVID Son père. Il règnera pour toujours sur la maison de JACOB et son règne n’aura pas de fin. »
MARIE dit à l’Ange: « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? » L’Ange lui répondit: « L’Esprit-Saint viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi l’Enfant sera Saint et sera appelé Fils de Dieu.
Et voici que ta parente ELISABETH, elle aussi, a conçu un fils dans sa vieillesse. Elle en est à son sixième mois alors qu’on la disait stérile !
Car rien n’est impossible à DIEU.» MARIE dit alors :
« Je suis la servante du Seigneur, que tout se fasse pour moi selon ta parole ! »
Alors l’Ange la quitta.
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Pour la première fois dans la Bible, apparaît le nom de NAZARETH, petit village de Galilée. C’est ici que LUC situe l’annonce de l’événement dont la portée sera historique et universelle.
Il le fait en empruntant le genre littéraire de l’annonce des naissances de l’Ancien Testament comme pour JEAN le futur Baptiste. En quelques lignes, il nous brosse un beau tableau de cette scène comme s’il en avait été le témoin oculaire. Sans doute s’est-il informé « soigneusement » auprès de l’entourage de MARIE. Mais ce qui importe pour lui c’est moins l’aspect historique et très mystérieux de ce récit, que son message théologique. Il en fait le centre de tous les récits de l’enfance du « NAZAREEN » parce qu’il veut transmettre la foi en la conception virginale de JESUS aux communautés chrétiennes du premier siècle. Pour lui, le Fils du Très-Haut, l’Éternel, ne peut qu’être engendré par l’ESPRIT de Dieu dans le sein d’une femme qui Lui fait totalement confiance.
« Les anges dirent : Ô Marie !
Dieu t’a choisie, en vérité ;
il t’a purifiée, il t’a choisie
de préférence à toutes les femmes. »
Le CORAN - VII°Siècle( Sourate III/42)
« Heureuse la femme qui trouve à qui se donner ! celle-là ne demande point à se reprendre! »
Partage de midi – 1906 - éd.Gallimard
« … avec le rond d’un simple Oui, nous achetons la vie éternelle » l’Annonce faite à Marie - 1911– éd. Gallimard
« O ma fiancée, à travers les branches en fleurs, salut ! »
Paul CLAUDEL ( 1868-1955 ) Conversation dans le Loir-et-Cher - éd. Gallimard
« Un oui à cause du Christ expose…
ce oui parfois ébranle.
Et il n’est jamais aisé d’être remué…
Ce oui tient en éveil, il maintient les yeux ouverts…
Ce oui est feu pour la vie. Il est un défi »
Frère Roger SCHUTZ de Taizé ( 1905-2005 Passion d’une attente - 1985 Le Seuil
« Sentir que l’on fait l’objet d’une faveur qu’on ne mérite pas est une expérience fondamentale du christianisme. »
René GIRARD XX°/XXI°S. Anthropologue, historien,écrivain français interviewé dans Panorama février 2005