Matthieu 43 et 44
MATTHIEU 9/9-17
( Mc. 2/13-22 – Lc. 5/27-39 )
En sortant ( de Capharnaüm ) JESUS vit un homme, appelé MATTHIEU qui était assis au bureau de la douane, Il lui dit :
« Suis – moi ! » L’homme se leva et suivit JESUS. Comme Il était à table dans la maison, beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent s’attabler avec Lui et Ses disciples.
Le voyant , les pharisiens dirent à Ses disciples: « Pourquoi votre maître mange-t-il avec des publicains et des pécheurs ? »
Mais Lui qui avait entendu, leur dit :
« Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin de médecin mais les malades. Allez donc apprendre ce que signifie : C’ est la miséricorde que je veux et non le sacrifice . En effet, je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs. » Alors les disciples de JEAN ( le Baptiste ) s’approchèrent et Lui dirent: « Pourquoi nous et les pharisiens jeûnons- nous et tes disciples ne jeûnent- ils pas ? »
JESUS leur répondit : « Les compagnons de l’époux peuvent- ils porter le deuil tant que l’ époux est avec eux ? Mais viendront des jours où l’ époux leur sera enlevé, alors ils jeûneront ! Personne ne rajoute une pièce d’ étoffe neuve à un vieil habit car elle tirerait sur le vêtement et la déchirure serait pire. On ne met pas non plus du vin nouveau dans de vieilles outres. Si on le faisait, les outres éclateraient, le vin se répandrait et les outres seraient perdues. Non, à vin nouveau il faut outres neuves et les deux se conservent. »
« C’est la miséricorde qui me plaît et non les sacrifices »
Le Prophète OSEE 6/6 ( VIII°S. av. JC )
« Je méprise vos fêtes et je ne puis sentir…vos réunions solennelles.Le sacrifice de vos bêtes grasses,je ne le regarde pas…Mais que coule le droit comme de l’eau et que bondisse la justice comme un torrent qui ne tarit pas »
Le Prophète AMOS 5/21,22,24 ( VIII°S. av. JC )
« La connaissance des Écritures saintes, le lien explicite avec Dieu, l’adoration religieuse peuvent sans doute aider le croyant mais ils ne constituent jamais la garantie d’une conduite bonne. A l’inverse, l’absence de religion n’empêchera pas un homme d’être vrai, juste et bon.
Le message du Christ valide cette observation universelle en lui donnant un fondement théologique de manière ultime, adorer Dieu c’est aimer son prochain. »
Frédéric LENOIR XX°/XXI°S. Le Christ philosophe p. 289 - 2007 éd. Plon
« Sans nier l’importance du rituel collectif, Jésus le relativise en montrant que l’essentiel est ailleurs. Il renvoie chacun à son intériorité : le véritable temple c’est le for intérieur de l’ être humain, son cœur et son esprit où il rencontre Dieu.
Et c’est en écoutant la voix intérieure de sa conscience, éclairée par l’Esprit de Dieu, qu’il agira de manière vraie, juste et bonne.»
Frédéric LENOIR »Socrate, Jésus, Bouddha » 2009 éd. Fayard
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Capharnaüm, ville au bord du lac de Tibériade était ville frontière. Il y avait donc un bureau de douane pour percevoir les taxes sur les caravanes venant de l’est et du nord et les impôts perçus sur la pêche. Celui que MARC et LUC nomment LEVI, s’appelle MATTHIEU. La plus ancienne Tradition dit que c’est lui qui a signé cet évangile. En tout cas, il était considéré comme publicain, c’est-à-dire collecteur d’impôts. Aux yeux des juifs, il était méprisé comme pécheur public et collaborateur de l’occupant romain. Ce qui explique la stupéfaction des pharisiens et des disciples de Jean Baptiste : JESUS ose se compromettre en mangeant avec ces gens-là. Alors MATTHIEU rappelle à ses lecteurs d’origine juive, la Prophétie d’OSEE (cf. p. 45) sur la miséricorde que désire Dieu. En conclusion JESUS redit l’essentiel de sa mission : appeler tout être humain, quelque soit sa condition: pauvre ou riche, pécheur ou non, malade ou en bonne santé, à vivre de l’amour de Dieu.