Luc 45 et 46
LUC 10/17-24
( Mt. 11/25-27, 13/16-17 )
Les soixante-douze revinrent tout joyeux en disant:
« Seigneur, même les esprits du mal nous sont soumis en Ton Nom ! »
-« J’ai vu Satan tomber du ciel comme l’éclair ! » répondit-Il.
« Je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds serpents, scorpions et toute la puissance de l’Ennemi. Rien ne pourra vous faire du mal.
Cependant ne vous réjouissez pas parce que les esprits vous sont soumis mais réjouissez-vous parce que vos noms sont inscrits dans les cieux. »
A cet instant, JESUS tressaillit de joie sous l’action de l‘Esprit Saint et Il dit: « Je Te bénis Père, Seigneur du ciel et de la terre, d’avoir caché cela aux sages et aux savants et de l’avoir révélé aux tout- petits. Oui, Père, Tu l’as voulu ainsi dans Ta bonté. Tout m’a été confié par mon Père et personne ne sait qui est le Fils si ce n’est le Père, ni qui est le Père si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis Se tournant vers Ses disciples, Il leur dit en particulier:
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! car je vous le dis beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez et ils ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ils ne l’ont pas entendu. »
«L’enfant qui prie dignement exerce mieux son appareil méditatif que l’orgueilleux algébriste. »
Auguste COMTE (1798-1857 ) Catéchisme positiviste 2° partie/ 5°entretien
« L’action de grâces doit tenir une très grande place dans nos prières car la bonté de Dieu précède tous nos actes. »
Charles de FOUCAULD ( 1858-1916 ) Écrits spirituels – 1°partie
« Je ne m’adresse qu’aux esprits qui ont reconnu la prière comme le premier entre tous les devoirs de l’homme »
O.V. de L. MILOSZ ( 1877-1939 )La confession de Lemuel éd. André Silvaire
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Ce qui frappe d’abord dans ce retour de mission des « 72 » c’est leur joie d’avoir expérimenté un pouvoir d’exorcistes, au nom de JESUS. Ce fut impressionnant pour eux et cela semble les avoir satisfait humainement. Mais le Maître les ramène à l’essentiel .
La cause de la joie véritable n’est pas le pouvoir mais le service rendu, dans la confiance en l’amour de Dieu. Il est plus puissant que les forces du mal et personne ne peut s’en attribuer le mérite et la propriété. Cette joie, JESUS l’exprime aussitôt dans une action de grâce qui annonce sa prière rapportée par l’évangile de JEAN ( Jn. 17 ) et qu’on a appelée « sacerdotale ».
Une fois de plus, JESUS revient sur la priorité des humbles, des petits, de toutes celles et de tous ceux qui ne sont pas embarrassés de leur avoir, de leur savoir, de leur pouvoir, ou de leur notoriété pour accueillir le règne de Dieu dans leur cœur. Ce règne, il est là, au moment où JESUS s’adresse aux Douze « en particulier ».
Il tente de leur faire prendre conscience de la chance qu’ils ont de vivre ces instants privilégiés. Mais ils n’en prendront vraiment la mesure que plus tard lorsque l’Esprit- Saint leur aura dessillé les yeux et débridé l’intelligence, après la mort et la résurrection de leur Maître.