Luc 77 et 78

Posté by Jean Cote on 14/11/2013 in Luc

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LUC       18/1-14

JESUS  dit  ensuite  une  parabole  pour  dire  qu’il  fallait  toujours  prier  sans se décourager : « Il   y   avait   dans   une   ville  un   juge  qui   ne   respectait   pas Dieu et se moquait des hommes. Il y avait aussi une veuve qui vint le trouver en disant:  « Rends-moi justice  contre mon adversaire! » Il  s’y  refusa  longtemps. Après   quoi,  il  finit  par  se  dire : « J’ai beau ne pas craindre Dieu et n’avoir de considération pour personne, mais cette femme commence à m’ennuyer et je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus me casser la tête. »  Le Seigneur conclut : « Écoutez  bien  ce  que  dit ce  juge  injuste.  Et  Dieu  ne  ferait- il   pas   justice   à  ses   élus   qui  crient  vers   Lui,  jour  et  nuit,  tandis  qu’ Il  patiente  à  l’égard  de  leurs  persécuteurs ?  Je  vous  assure  qu’Il  leur  fera   justice  rapidement.  

Mais  le  Fils  de  l’ homme  quand  Il   viendra,

trouvera-t-Il   la  foi  sur  la   terre ? »

Il dit encore à l’intention de certains qui étaient persuadés d’être justes et qui méprisaient  les  autres,  la  parabole que voici :

 «  Deux   hommes,  l’un   pharisien,  l’autre  publicain  montèrent  au  Temple  pour  prier.  Tout  droit,  le  pharisien   priait  ainsi  en  lui- même : « Dieu, je te remercie de ne pas être comme le reste des hommes: rapaces, injustes, adultères ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et donne la dîme de tout ce que j’acquiers. »

Le  publicain  se  tenait  à  distance,  n’osant  même  pas  lever  les  yeux  au  ciel,  mais  il  se  frappait  la  poitrine  en  disant: « Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis »            Je  vous le dis : ce dernier  retourna  chez  lui  justifié  mais   pas  l’autre   car quiconque s’élève sera abaissé et quiconque s’abaisse sera élevé. »

 

 

 

     « Le  pharisien et le publicain »    détail d’une  Mosaïque du VI° Siècle                         RAVENNE

« Le pharisien et le publicain »
détail d’une Mosaïque du VI° Siècle
RAVENNE

 

 

« A pleine voix, je crie vers Toi Seigneur »           

                                         PSAUME  3/5

«Quand je crie,réponds-moi, Dieu de  ma    justice pitié pour moi,écoute ma prière »                                                                

PSAUME  4/2

«Seigneur, entends la voix de mes sanglots, entends ma supplication.»

PSAUME 6/9,10

« Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard hautain. »         

/1,2                                   PSAUME 131    

« La veuve et le juge inique »         H.FÜLLMAURER - XVI° Siècle détail du  Retable  de Montbéliard VIENNE

« La veuve et le juge inique »
H.FÜLLMAURER – XVI° Siècle
détail du Retable de Montbéliard VIENNE

 

« Une pauvre femme  s’était glissée au bord de la foule…demandant à grands cris qu’on lui fasse justice.

On la rappela sévèrement à l’ordre, lui faisant grief de venir chaque jour. ‘Je continuerai à le faire, cria-t-elle à  voix haute, jusqu’à ce que le cadi m’écoute’.

En fin de séance, le cadi impatienté demanda:‘Que veut cette femme ?’ Son cas fut rapidement exposé.

Le percepteur voulait la forcer à payer l’impôt  bien que son fils unique eût été pris pour le service militaire. Ce fut rapidement réglé et sa persévérance fut ainsi récompensée. »

Description d’un tribunal à Nisib en Mésopotamie par H.B.TRISTRAMEastern Customs in Bible Lands’ Londres en 1894, citée par J.JEREMIAS  - op. p. 217 

                                                                                                  « D’autres religieux ont des intentions qui restent souvent dans le cadre des honneurs mondains… Ils  se  réjouissent  du triomphe de leur propre opinion sur celle d’autrui.  lls se donnent le nom de ‘religieux’ et s’essoufflent à entasser  des  richesses »           

Paroles de  MILAREPA (1040-1123)Yogi  et poète du  Bouddhisme tibétain avant son retrait dans la montagne.  Le Monde des Religions n° 4 H.S.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Encore deux paraboles propres à LUC : celle du juge sans scrupule et celle du pharisien et du publicain. Comme pour l’ami importuné ( cf. 11/5-8 ) LUC revient sur l’importance de la persévérance dans la prière. JESUS conclut en joignant à ce thème celui de la foi et de la fidélité des croyants. Il pose encore une question troublante et qui ne cesse toujours de surprendre quand on y prête attention:

« Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il  la  foi  sur  la  terre ? »…

La parabole qui suit donne les conditions d’une prière de qualité. Elle s’adresse à tous les croyants  de  quelque religion qu’ils soient et de tous les temps. La prière, susceptible d’être entendue et exaucée, suppose humilité et sens de Dieu.

Devant Lui, il ne s’agit  pas de  « faire le malin », de se regarder en vantant ses mérites, en jugeant et en méprisant les autres.

En conclusion, LUC retient pour ses lecteurs, un des leitmotivs de JESUS que tous les humains  peuvent méditer sans fin: « Quiconque s’élève sera abaissé et quiconque s’abaisse sera élevé. »

 

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