Luc 85 et 86

Posté by Jean Cote on 16/11/2013 in Luc

LUC        20/9-19

     ( Mt. 21/33-46  -  Mc. 12/1-12 )

 

JESUS proposa au peuple la parabole que voici:

« Un homme planta une vigne puis il la loua à des vignerons et partit en voyage pour un temps assez long.  Le moment venu, il  envoya  un serviteur auprès des vignerons pour qu’ils lui remettent sa part du produit de la vigne,  mais  ils  le renvoyèrent les mains vides après l’avoir battu. Le maître recommença, envoyant  un autre serviteur. Mais ils le blessèrent aussi et le jetèrent dehors.

Le maître se dit alors : « Que vais-je faire? Je vais envoyer mon fils bien-aimé, peut-être le respecteront-ils !» Mais à sa vue, les vignerons se dirent entre eux: «Voici l’héritier. Tuons- le pour que l’héritage soit à nous ! » Et après l’avoir  jeté hors de la vigne, ils le tuèrent. Que leur fera le maître de la vigne? Il viendra,  fera périr les vignerons et donnera la vigne à d’autres»

A ces mots, les auditeurs dirent à JESUS : « Certainement pas ! »

Fixant alors Son regard sur eux, Il leur dit:

« Que  signifie  donc  ce  qui  est  écrit: ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire ?’ Tout   homme  qui  tombera  sur  cette  pierre  s‘y  fracassera  et  celui  sur  qui  elle  tombera  sera  écrasé. »

A ce moment, les docteurs de la Loi et les chefs des prêtres cherchèrent à mettre la main sur JESUS mais ils eurent peur du peuple. Ils avaient bien compris que c’était pour eux qu’Il avait dit cette parabole.

« Parabole des vignerons homicides »           H.FÜLLMAURER  - XVI°Siècle   détail du Retable de  Montbéliard  -  VIENNE
« Parabole des vignerons homicides »
H.FÜLLMAURER – XVI°Siècle
détail du Retable de Montbéliard – VIENNE

 

 

 

« Il   était   une   vigne : tu   l’arrachas d’Égypte …Tu fis place nette devant elle.  Elle prit racine et remplit le pays.»

PSAUME  80/9,10

« Mon bien-aimé avait une vigne sur un  coteau fertile. Il  la  bêcha, l’épierra   et y  planta  du  muscat.

Au  milieu,  il  bâtit  une  tour  et  y creusa  même  un  pressoir.  

Il attendait de beaux raisins : elle donna des  raisins sauvages…

Eh bien! la vigne de Yahvé …c’est son plant de choix. Il en attendait  le droit et c’est du sang, la justice et ce sont des cris d’effroi.»

Le prophète ISAÏE  5/1,2,7  (VIII° Siècle av. JC. )                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  

« Il sera une pierre d’achoppement  pour les deux maisons  d’Israël  … beaucoup  y  achopperont, tomberont et se briseront…              « Voici que  je vais poser en Sion une pierre, une pierre de granit, pierre angulaire, précieuse, pierre de fondation bien assise. »

Le prophète ISAÏE   8/14  et  28/16

 

« Moi, je t’avais plantée comme un cep de choix… comment t’es-tu changée pour moi en plant dégénéré, vigne bâtarde ? »

Le prophète JEREMIE 2/21 ( 650-540 av. JC. )  2/21

 

« La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre. Mais de collaborer, elle  s’assemble et devient temple »    Citadelle

« Être homme… c’est sentir, en posant sa pierre que l’on contribue à bâtir le monde.  »                         Terre des hommes

Antoine de SAINT-EXUPERY ( 1900-1944 )

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

__________________________________________________________________________________

L’image de la vigne est assez fréquente dans l’Ancien Testament. Elle s’applique au peuple de Dieu. Au cours de son dernier discours dans le Temple, JESUS l’emploie car Il sent très bien monter à son égard,  l’hostilité des chefs religieux d’Israël.

Cette parabole prolonge les paroles précédentes sur Jérusalem. Elle montre les tendances de ce peuple : non seulement il est sourd à l’enseignement des prophètes mais aussi  il les  tue. Contrairement à MARC et à  MATTHIEU, LUC réserve l’assassinat au fils du maître de la vigne c’est à dire « le fils bien-aimé » du Père : JESUS.

Cette parabole s’adresse surtout aux responsables religieux d’Israël et souligne la longue patience de Dieu à l’égard de son peuple et de ses chefs. Mais à travers eux, Il vise tous ceux qui auront des responsabilités dans l’entretien et le soin de la nouvelle « vigne »: le peuple de Dieu qui aura une dimension universelle.

Face à la réaction négative de Ses auditeurs, JESUS cite le Psaume 118/22  en qui la Tradition chrétienne a vu le rôle messianique du Christ ressuscité. Cette pierre rejetée, devenue pierre d’angle peut aussi devenir pierre d’achoppement pour un grand nombre ( cf. Isaïe 8/14-15 ) placé devant le choix permanent:

refuser ou accepter  « le fils bien-aimé » 

 

Comments are closed. Would you like to contact the author directly?

*/