Luc 97 et 98
LUC 23/26-32
( Mt. 27/31-32, Mc. 15/21-22 ,
Jn. 19/17 )
Quand ils L’emmenèrent, ils mirent la main sur un certain SIMON de Cyrène qui revenaient des champs et le chargèrent de porter la croix derrière JESUS.
« Simon de Cyrène aide JESUS à porter sa croix »
détail – 1516 – RAPHAËL
MADRID
Une grande foule et des femmes Le suivaient en se frappant la poitrine et en se lamentant sur Lui.
JESUS Se tournant vers elle, leur dit :« Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous- mêmes et sur vos enfants ! Car voici venir des jours où l’on dira : ‘Heureuses les femmes stériles, les ventres qui n’ont pas enfanté et les seins qui n’ont pas allaité. Alors on criera: Tombez sur nous montagnes, écrasez-nous collines’ car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’adviendra-t-il du bois sec ? »
On emmena aussi deux malfaiteurs pour les exécuter.
Détail du
« Portement de croix »
Le GRECO
( vers 1579 )
« Pour moi, me voici entre vos mains.Faites de moi ce qui vous semble bon et juste. Mais sachez bien que si vous me faites mourir, c’est du sang innocent que vous mettrez sur vous, sur cette ville et sur ses habitants. Car Yahvé m’a bel et bien envoyé vers vous pour prononcer à vos oreilles toutes ces paroles. »
JEREMIE 26/14,15 (627-540 av. JC.)
- Lamentations des saintes femmes
détail d’un Art Souabe -XV/XVI°S.
BERLIN
« Les femmes soutiennent la moitié du ciel »
MONG-TSEU ( 371- 289 av. JC )
« On entendit souvent une femme qui pleurait. Elle allait dans la nuit se lamentant.Elle poussait de hauts cris: Mes enfants, il nous faut partir au loin’! »
Présage de la chute de MEXICO en 1521 Codex Florentino
« C’est tellement facile de donner comme un arbre donne de l’ombre du haut de sa grandeur ! Mais comme c’est difficile de donner sans humilier, comme un frère qui ne fait que son devoir. » Don HELDER CAMARA ( 1909-1999 – Brésil )
«Seul celui qui a osé voir que l’enfer est en lui, y découvrira le ciel enfoui. »
Christiane SINGER (+ 2007) Où cours-tu ? Ne sais-tu pas que le ciel est en toi ? 2001- éd. Albin Michel
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LUC, le « féministe », est le seul des 4 évangélistes à rapporter la rencontre de JESUS avec les femmes de Jérusalem lors de Sa montée au supplice. Elles sont les pleureuses habituelles qui accompagnent les condamnés à mort. Mais le message de Ce supplicié n’est pas ordinaire. Il renverse encore l’ordre des choses. En rappelant la prophétie d’OSEE ( 10/8 ) :
« Ils diront alors aux montagnes ‘couvrez-nous’ et aux collines ‘ Tombez sur nous’ »
JESUS veut leur dire que l’événement tragique auquel elles assistent, annonce d’autres tragédies futures, que les habitants de Jérusalem seront appelés à vivre. L’image du bois vert qu’Il utilise, interroge celles et ceux qui L’entourent. Si l’Innocent est traité ainsi comment seront traités les coupables qui L’ont condamné au supplice de la croix ?
Rappelons aussi ce que j’ai déjà noté chez MARC et contrairement à l’iconographie traditionnelle ( représentée ci-dessus ), les condamnés ne portaient que la barre transversale de la croix ( le patibulum ). L’autre partie ( stauron en grec = le poteau ) restait en terre au lieu du supplice. L’auteur latin Plaute ( 254-184 av. JC. ) écrit qu’un condamné « porte son patibulum à travers la ville » ( Carbonaria 48 ) Enfin on pourrait dire que SIMON de Cyrène est le premier à réaliser physiquement ce que JESUS demande à ses disciples « qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive » ( Lc. 9/23 )