Matthieu 97 et 98
MATTHIEU 25/ 1-13
( Lc. 12/35-38 )
« Il en sera du Royaume des cieux comme de dix vierges qui s’en allèrent, munies de leurs lampes à la rencontre de l’époux.
Or cinq d’ entre elles étaient étourdies, et cinq étaient prévoyantes.
Les étourdies, en effet, prirent leurs lampes mais sans se munir d’ huile, tandis que les prévoyantes prirent de l’ huile dans des fioles en même temps que leurs lampes
Comme l ‘époux se faisait attendre, elles s’ assoupirent toutes et s’ endormirent.
Mais à minuit, un cri retentit:
» Voici l’époux, sortez à sa rencontre ! »
Alors toutes se réveillèrent et préparèrent leurs lampes.
Les étourdies dirent aux prévoyantes :‘ Donnez-nous de votre huile car nos lampes s’éteignent.’ Mais celles- ci leur répondirent : ‘ Il n’ y en aura jamais assez pour vous et pour nous, allez plutôt en acheter chez les marchands’ . Or pendant qu’ elles allaient en acheter, l’ époux arriva.
Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et on ferma la porte. Quand les autres arrivèrent finalement, elles dirent:
‘Seigneur ! Seigneur ! Ouvre– nous.’ Mais il leur répondit :
‘ En vérité, je ne vous connais pas.Veillez donc, car vous ne connaissez ni le jour, ni l’ heure. »
« L’imprévoyant creuse un puits quand il a soif »
«Tu pars pour un jour, emporte des provisions pour deux jours »
PROVERBE CHINOIS
« Si tu avais soif, est-ce alors seulement que tu ferais creuser une citerne ou un bassin pour boire ? »
Les Questions de MILINDA ( IV°/V° Siècle – Inde )
« Celui qui s’est préparé tôt pour la nuit n’est pas surpris par les ténèbres. »
Halil SARKIS (XX°/XXI° Siècle – Liban) Statue 1958
« Presque tous les récits (des noces palestiniennes) s’accordent à noter que l’entrée de l’époux dans la maison paternelle à une heure avancée de la nuit, constitue le point culminant des noces et en même temps leur fin.»
Joachim JEREMIAS ( 1900-1979 ) Pasteur et exégète protestant-op. cité p. 253
« Il est vrai que la fête compte souvent moins que son approche…Dans la fête, il y a toujours plus à attendre qu’il n’y a de choses attendues.»
Jean DEBRUYNE ( 1925-2006 ) prêtre-ouvrier, écrivain poète
« Ce n’est pas à nous de prédire le jour et ce jour viendra où des hommes seront appelés de nouveau à prononcer la Parole de Dieu de telle façon que le monde en sera transformé et renouvelé…
… l’Église n’est réellement Église, que quand elle existe pour ceux qui n’en font pas partie… »
Dietrich BONHOEFFER Pasteur protestant (1906-1945) martyrisé au camp de Flossenbürg- Résistance et soumission 1943– publié en 1998 éd. von Eberhard Bethge
__________________________________________________________________________________
Cet appel à la vigilance nous le retrouvons donc dans plusieurs paraboles.
Celle de l’intendant fidèle à sa tâche et attentif au retour de son maître, nous l’avons lue chez LUC ( 12/42-46 –p. 55 ), elle est presque identique chez MATTHIEU. Seul celui-ci nous raconte celle des dix vierges. C’est l’histoire de l’étourderie et de la prévoyance.La mise en scène évoque confusément un mariage selon certaines coutumes juive de l’époque.
Remarquons d’abord l’assoupissement et le sommeil des jeunes filles, fatiguées d’attendre l’époux. Nous retrouverons cette somnolence chez les disciples de JESUS au jardin de Gethsémani. Si l’attitude des vierges prévoyantes peut surprendre par leur manque de solidarité, n’oublions pas qu’à l’heure du « tri final » personne ne pourra plus rien pour l’autre. Chacune ou chacun devra assumer ses propres actes. Chacune et chacun sera préparé ou non au festin.
La conclusion invite encore à veiller car personne « ne connaît ni le jour ni l’heure ». Mais cette veille doit être active, elle exige une manière quotidienne de pratiquer le message.
.