Luc 103 et 104
LUC 23/ 50-56
( Mt. 27/57-61, Mc. 15/42-47,
Jn. 19/38-42 )
Survint alors un homme, nommé JOSEPH, droit et juste, membre du Conseil. Il n’avait pas donné son accord aux desseins et à l’action des autres. Il était originaire d’Arimathie, village juif et il attendait le Règne de Dieu. Il alla trouver PILATE et réclama le corps de JESUS. Il Le descendit, L’enveloppa d’un linceul et Le mit dans un tombeau taillé dans le roc où personne n’avait encore été déposé.
C’était le jour de la Préparation et le Sabbat commençait à poindre.
Les femmes venues avec JESUS depuis la Galilée, avaient suivi JOSEPH .
Elles observèrent le tombeau et comment le corps avait été déposé. Puis elles s’enretournèrent pour préparer aromates et parfums. Pendant le Sabbat, elles se tinrent au repos selon le commandement.
« Bleus ou noirs, tous aimés, tous beaux
Des yeux sans nombre ont vu l’aurore,
Il dorment au fond des tombeaux…
Ouverts à quelque immense aurore,
De l’autre côté des tombeaux,
Les yeux qu’on ferme voient encore »
SULLY PRUDHOMME ( 1839-1907 ) Stances et poèmes – Les yeux – Lemerre S.G.L.
« J’aimai, je fus aimé ; c’ est assez pour ma tombe »
A. de LAMARTINE ( 1790-1869 ) Le dernier chant du pèlerinage d’Harold
« La mort existe, Seigneur, mais elle n’est qu’un moment, un instant, une seconde, un pas, le pas du provisoire au définitif, le pas du temporel à l’éternel.
Ainsi meurt l’enfant quand naît l’adolescent,
La chenille quand s’envole le papillon,
Le grain quand s’annonce l’épi. »
Michel QUOIST ( 1921-1997 )
__________________________________________________________________________________
Ce bref récit de la sépulture de JESUS est presque identique chez les quatre évangélistes. Ils soulignent tous que JOSEPH d’Arimathie était un notable juif pour qui Celui qui venait d’être crucifié n’était pas un imposteur. Tous parlent d’un tombeau neuf et taillé dans le roc. Il fallait faire vite avant le coucher du soleil car c’était le jour de la Préparation et le Sabbat de la Pâque commençait à poindre .
Ch. PERROT rapporte que l’historien Juif du premier siècle Flavius Josèphe «précise que ceux qui ont été crucifiés par décision judiciaire, ils les descendent et les ensevelissent avant le coucher du soleil.» (Guerre des Juifs IV,§ 317)
Enfin comme nous l’avons déjà noté chez MARC, les 3 évangiles Synoptiques soulignent le regard attentif des femmes présentes lors de la crucifixion de JESUS. Même si JEAN mentionne que NICODEME a apporté un « mélange de myrrhe et d’aloès » pour « envelopper » le corps « de bandelettes avec les aromates, selon la coutume juive », la toilette funéraire, n’a pu qu’être brève, faute de temps.
Les femmes durent donc repérer comment elle allaient pouvoir achever ce rite funèbre, dès la fin du Sabbat.