Matthieu 107 et 108

Posté by Jean Cote on 22/11/2013 in Matthieu

 

MATTHIEU     27/27-31,  45-46,  50, 54, 62-66

Les  soldats  du  gouverneur  emmenèrent  JESUS  dans  le  prétoire  et  réunirent  autour  de  Lui  toute  la  cohorte.

L’ayant dévêtu,  ils lui mirent un manteau écarlate de soldat,ils lui tressèrent une couronne d’épines, la Lui posèrent sur la tête avec un roseau dans Sa main droite.

Couronnement d’épines »     détail- RUBENS (1601/02)                    GRASSE

« Couronnement d’épines«  
détail- RUBENS (1601/02)
GRASSE

 

 

Puis  ployant  le  genou devant Lui, ils  se  jouèrent  de  Lui  en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Crachant sur Lui, ils prenaient le roseau et Lui en frappaient la tête.

Puis quand ils s’en furent moqués, ils Lui ôtèrent le manteau, lui remirent Ses  vêtements  et              L ’emmenèrent pour  Le Crucifier …

A partir de midi et jusqu’à quinze heures, toute  la  terre  fut  dans l’obscurité.    Alors JESUS  s’écria d’une  voix  forte :

« Eloï, Eloï lama Sabaqtani»   c’est à dire 

«Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m’ as-tu abandonné  ? »…

Poussant  de  nouveau  un  grand  cri,  JESUS  rendit  l’esprit…

détail « Crucifixion »     dite de SCHLEISSHEIM 1503- Lucas CRANACH               MUNICH

détail « Crucifixion »
dite de SCHLEISSHEIM
1503- Lucas CRANACH
MUNICH

 

A la vue du séisme et de ce qui se passait, le centurion  et   ses   hommes qui gardaient JESUS   furent  très effrayés et dirent :

« Vraiment cet homme était fils de Dieu ! » …

 

   Le lendemain, après  la Préparation  du  Sabbat,  les grands prêtres et  les pharisiens se rendirent  ensemble chez PILATE et lui  dirent: « Nous nous sommes souvenus  que  cet  imposteur  a  dit  de son  vivant : ‘Après  trois  jours,  je  ressusciterai’

Ordonne donc que le sépulcre soit sévèrement gardé jusqu’au troisième jour de peur que ses disciples n’enlèvent le corps et ne disent au peuple :‘Il est ressuscité d’entre les morts’. Cette dernière imposture serait pire que la première! »-« Vous avez une garde, répondit PILATE, allez et disposez vos sécurités comme vous l’entendez » Ils partirent et s’assurèrent de la garde du sépulcre en scellant la pierre et en postant la garde.

 

 

« Ô mon Dieu, Tu m’as affamé, Nu m’as délaissé, dans les ténèbres de la nuit, abandonné »

BAYA Ibn Paquda  ( XI°Siècle ) théologien juif Introduction aux Devoirs des Cœurs  ( 1050/1080 ) Cité dans Le Livre des Sagesses op. cit. p. 1197

 

 

« Il se commet de grands crimes dans le monde, mais  peut-être  le  plus  grand  est-il  de  tuer  l’amour »

Boleslaw PRUS ( 1847-1912 ) Pologne La poupée  1890- tr. Deligne, Godlewski Marq, Del Duca 1962/64

 

 

 

« Le Dieu qui est avec nous est Celui qui nous abandonne

Dieu se laisse déloger du monde  et clouer sur la croix…

Dieu est impuissant et faible dans le monde et ainsi seulement, il est avec nous et nous aide…

le Christ ne nous aide pas par sa toute-puissance mais par sa faiblesse et ses souffrances. »

Dietrich BONHOEFFER  théologien allemand tué en 1945 en camp de concentration- Lettre cité dans Le Livre des Sagesses  op. cit.  p. 1540  

 

 

       Christ en croix - détail   VELASQUEZ -1632- le Prado                       Madrid

« Christ en croix » – détail
VELASQUEZ -1632- le Prado
Madrid

 

 

 

 

« Quand tu es déçu dans tes attentes,

te laisserais-tu submerger par le découragement et le doute ?

Le ressuscité est là.

Connu ou ignoré, dans tes obscurités il allume un feu qui ne s’éteint jamais.

Il brûle tes propres épines et, avec elles, tes épreuves intérieures.

Et même les pierres de ton cœur peuvent, par Lui,

devenir incandescentes… »

Frère Roger  SCHUTZ  de Taizé               (1905-2005)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

__________________________________________________________________________________

Les 4 évangélistes nous rapportent des récits presque identiques sur les railleries et supplices  infligés à JESUS avant et au moment de la crucifixion. Nous avons déjà lu ceux que nous rapportent MARCJEAN et LUC.( cf. les pages précédentes) Ici, c’est une scène propre à MATTHIEU : celle de la garde du tombeau. Elle introduit la supercherie des autorités religieuses juives que nous verrons à la page suivante. Vers 80, près de cinquante ans après les événements, existait toujours, autour de MATTHIEU, une polémique entre les croyants judéo-chrétiens de sa première communauté  et les juifs qui refusaient une prétendue résurrection de JESUS, en  parlant  d’un rapt de son corps par ses disciples. La tradition à laquelle se réfère l’auteur a pour but de rendre impossible la thèse de l’enlèvement du corps de JESUS. Nous sommes déjà dans l’opposition entre l’incroyance et la foi.

Comments are closed. Would you like to contact the author directly?

*/